Les symboles

J’ai toujours été fascinée par les motifs, les symboles, les signes distinctifs, le besoin de l’Homme de se différencier des autres tout en s’identifiant à une tribu.

On a souvent cette discussion avec mon chéri, qui serait plutôt du genre Zuckerberg, à n’avoir que des t-shirts gris, des jeans bruts et des chemises bleues pour n’avoir qu’à piocher les yeux fermés. Le pragmatisme à l’état pur, pour lui les fringues c’est fonctionnel, et il ne comprend pas ceux qui se « déguisent », y compris moi, qui ai un style tout sauf classique. Je lui explique que les vêtements sont une manière de s’exprimer. Pour ma part j’ai un vrai besoin d’exprimer ma créativité, dans tous les domaines, sinon je déprime.

Pour ceux qui ne s’y intéressent pas, la mode et les vêtements peuvent paraître très superficiels, pourtant c’est un moyen de s’ancrer dans le monde, de faire sa place, c’est une vraie façon de s’épanouir et de s’affirmer. Les modes définissent les époques, les besoins, les changements d’une société. Le vêtement peut être politique, il peut être thérapeutique. Au musée Berbère de Marrakech, on voit bien ce mélange d’utilité, dans les lourds ornements servant à tenir les pans d’une cape ou les foulards de tête, mais aussi la créativité et l’identité forte d’une population à travers la richesse des motifs, les bijoux ciselés, très travaillés. Qu’on aime ou pas, ça ne peut pas laisser indifférent. C’est beau ou en tout cas c’est fort, il y a de l’Histoire dans ces pièces, l’histoire intense d’un peuple.